La cuisine végétarienne pour lutter contre le cancer

29 mars 2015

Je ne sais toujours pas ce qui m’a apporté ce foutu cancer de la prostate et surtout si jeune. Pas d’antécédents familiaux, pas de signes avant-coureurs. Je sais simplement après de nombreuses lectures et de nombreux messages sur ce blog qui débattaient sur ce sujet, qu’il y a de gros soupçons sur certains environnements.
Ce n’est un secret pour personne que les pesticides largement diffusés par nos amis Monsanto et Novartis, sont très largement suspectés. Un autre point qui est très abondamment relevé est l’alimentation. Il se trouve que les pays comptant le plus de malades, sont les pays qui sont également le plus carnivores.

J’ai effectivement été adepte toute ma vie de la bonne chair et je n’ai jamais reculé devant une bonne entrecôte ou même un bon tartare. Mon fils a choisi une autre voie et depuis un bon moment est végétarien. Cela m’oblige a me concentrer encore plus sur la préparation de mets qui donnent envie et incitent à se mettre à table avec plaisir. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé, mais la cuisine avec des légumes est beaucoup plus complexe que celle que nous pourrions qualifier de traditionnelle.

C’est donc sans déplaisir que je vous livre une recette que chacun sera apprécier, libre à vous d’accompagner ce plat d’un bon bout de jambon d’Aoste.

Mes petits farcis printaniers.(recette lue dans un célèbre magazine féminin)
Pour 4 personnes, parce que le mieux est encore de partager ce qu’il y a de bon en prenant son temps.
Donc comptez 30 mn de préparation et 30 à 45 mn de cuisson au total (il va y avoir plusieurs étapes.

Les ingrédients (rien de plus simple)
4 courgettes rondes, 150 gr de fromage de chèvre frais, 100 gr de fromage blanc faisselle, 1 oignon rouge, 1 petite botte de menthe fraiche, 1 petite botte de ciboulette, 75 gr de noisettes, huile d’olive, sel, poivre du moulin.

Plongez les courgettes dans une grande casserole d’eau bouillante pendant environ une petite demi-heure. A la fin de la cuisson, videz l’eau et faites reposer les courgettes dans de l’eau froide.
Epluchez, émincez l’oignon rouge et faites le légèrement confire dans une poêle avec un peu d’huile.
Lavez et ciselez les herbes. Torréfiez à sec les noisettes dans une poêle, puis concassez-les.
Mélangez la faisselle et le fromage de chèvre frais. Ajoutez les herbes, les noisettes, les oignons, du sel du poivre du moulin.
Découpez les chapeaux des courgettes et retirez la chair, ne conservez que la chair un peu ferme que vous allez découper en petits cubes, puis mélangez à la préparation au fromage.
Garnissez les courgettes de cette farce, puis arrosez généreusement d’huile d’olive.

Dégustez les petits farcis aussitôt ou passez-les 15 mn au four à 180° (th. 6)

Juste le temps de boire un bon petit rosé en apéro et mettez les pieds sous la table.

Vous allez vous délecter avec une intensité des saveurs et des textures, qui vous inciteront surement à consacrer une plus large part aux légumes dans votre cuisine.

Bon appétit.

Le temps d’un cancer

22 mars 2015

J’ai vu récemment la vidéo du Dr Paul Kalanithi , un neurochirurgien de 36 ans du Stanford Medical Center qui témoigne de sa notion du temps après avoir appris qu’il était en phase terminale d’un cancer. La force de ce récit m’a bouleversé et très largement inspiré pour ce billet sur ma propre notion du temps qui a considérablement changé depuis l’annonce de mon cancer de la prostate métastasé il y a maintenant 3 ans.

Je me souviens très bien du contexte dans lequel l’annonce de la maladie m’a été faite et par-dessus tout, l’attitude du toubib à ce moment précis. Après quelques détails « techniques » et des précisions sur la gravité de la situation, il m’avait confié son numéro de téléphone personnel en me précisant que je pouvais m’en servir quand bon me semble, y compris le weekend. Là, je me suis vu mort quelques mois après cet entretien.

Suite à son exposé de la situation, le temps s’est figé pendant quelques heures et n’a jamais repris son cours habituel.
Le temps réel est différent du temps ressenti par le malade et reste une notion très subjective.

Si on vous demande quelle serait votre réaction à l’annonce d’une telle maladie, vous répondriez surement « je me dépêcherai de faire tout ce qui me tient à cœur ».
J’ai fait exactement le contraire, j’ai voulu ralentir le temps et découper chaque seconde.

Il y a deux stratégies pour gérer cette période, comme le lièvre et la tortue. Le lièvre se déplace aussi vite que possible. La tortue procède volontairement, sans mouvements gaspillés. Si le lièvre fait trop de faux pas, la tortue gagne. Si la tortue passe trop de temps à planifier chaque étape, le lièvre gagne. J’ai choisi de prendre le rôle de la tortue face à mon lièvre de cancer.

La priorité, l’urgence était de planifier le temps du traitement. Le toubib doit prendre le temps d’analyser au plus juste le cas particulier du malade qui le consulte et prendre toute la mesure de la gravité du diagnostic. Après la brutalité de l’annonce, vient le temps de l’assurance et du soutien de l’équipe médicale pour vous aider à lutter contre cet intrus.
Au début de ce voyage, j’ai su apprécier la disponibilité des soignants. Et puis rapidement deux notions du temps bien distinctes sont venues se confronter. Le malade disparaît pour ne laissé que la maladie. Le temps du toubib est pris dans sa pratique professionnelle, celui du malade renvoie directement à son espérance de vie. Cette confrontation du temps m’a incité à changer de médecin en quête de plus de disponibilité. Ce n’est que plus tard que j’ai compris ma réaction égoïste. Il suffit de regarder autour de soi dans un centre de traitement contre le cancer, pour mesurer à quel point un toubib est sollicité.

Le médecin exprime mieux sa disponibilité pour le patient à travers la qualité de sa présence et de son écoute qu’en fonction du nombre de minutes passée avec lui. Des consultations peuvent s’éterniser et rester vides de sens. Pourtant le temps compté de chaque consultation m’a souvent laissé dubitatif.

Et puis, il y a la patience du patient. Les heures d’attente dans les salles du même nom, les jours d’hospitalisation rythmés au timing des soignants. Le goutte à goutte des chimios et autres traitements. La disponibilité à toutes épreuves de l’ensemble des proches, les nuits blanches à méditer sur le sens de la vie. Nous errons dans le temps. Nous ne nous situons plus par rapport aux trois instances temporelles, du passé, du présent et de quel avenir ?

Le temps du cancer est aussi fait de moments de reconstruction personnelle. Après le doute, l’angoisse et la peur. Après l’accoutumance des douleurs morales et physiques vient le temps de l’apaisement, de la complicité dans le couple avec l’accompagnant qui est souvent seul dans sa souffrance morale. On se reconstruit mutuellement et on devient plus solide face à la maladie.

Toute ma vie j’ai couru après ce temps. Il aura fallu cette maladie pour me rendre compte que le travail n’est pas le seul guide dans ma vie. Aujourd’hui, je sais ne rien faire, je sais écouter, j’ai réappris à lire autre chose que des revues techniques et je me suis mis à écrire.

Mon amour, cette nuit j’ai fait un rêve.

21 mars 2015

J’ai rêvé que nos regards se croisaient en 2100, dans quatre vingt cinq ans.
J’avais fêté ce jour là mes cent quarante cinq ans, ce rêve plein de délices je l’ai réalisé grâce aux progrès Médicaux.

Les bons laboratoires subventionnés réussirent ce que personne n’osait imaginer.
Plus de maladie, plus de faiblesse chaque humain prenait sa dose de bonheur une ou deux fois par jour sans rechigner.
Plus d’ennui, tout bien organisé pour le bien collectif, l’harmonie.

Chaque jour une petite pastille, et hop ! je me sens bien, en route pour un grand tour.
Tes yeux toujours purs, ta voix limpide, ton assurance, je me trouve conquise par tant de bienveillance.
Quel age peux tu bien avoir ?
D’après eux, nous sommes fait pour nous entendre.

Assis sur ce banc, tu m’attends.
Mon cœur palpite,
Suis-je à ton goût ?
Ne manque t’il pas quelque chose ?
Vas-tu te lever pour t’approcher de moi ?

Le code de ton transmetteur je le connais grâce à la fiche descriptive du laboratoire Merues,
ce matin tu n’as pas décroché, et le répondeur comme à son habitude a enregistré mon message, le fait que tu sois là me prouve que tu l’as écouté.

Tu te lèves, me regarde dans les yeux, je te reconnais, j’entends de la musique, une petite voix lointaine.

Je me réveille brusquement, bousculée par la réalité présente, tu dors tout proche de moi. La petite voix se rapproche, la radio, la musique sourde annonce le jour, le jour du rendez-vous, la séance de chimio à l’hôpital de jour.

Le temps nous est compté, un mois, un an, dix ans.
La maladie obstacle à la vie, blessure de l’existence n’ébranlera pas notre soif de combat, l’amour est plus fort que tout, tant de souvenirs de Bonheur et de soucis surmontés depuis plus de trente ans.
Quelle douce fin de vie nous espérions il y a cinq ans, avant l’apparition sournoise de cette maîtresse, elle a pris le plus intime de toi.
Le partage m’insupporte, et pourtant la traîtresse s’est immiscée dans notre famille faisant fi de notre équilibre, de nos envies, de nos rêves.

Domi

J’ai beaucoup de mal

19 mars 2015

Depuis la reprise des cures de chimio, les vieux démons se réveillent et j’ai beaucoup de mal. Ce n’est pas simplement le mal, la douleur, mais bien évidemment le mal de se situer par rapport à ma condition de malade du cancer dans le doute et l’incertitude.

Les différents traitements que j’ai pu ingurgiter jusqu’à maintenant m’ont toujours amené leurs lots d’effets secondaires, mais avant tout ont contribué à un confort quotidien qui m’a bien accompagné pendant près de deux ans. Un confort qui m’aurait presque fait croire que j’étais guéri.

La chimio ne peut être interprété de la même façon. Pour moi c’est le traitement ultime quand la pharmacie est vide et que le cancer progresse au-delà du contrôle que pouvaient avoir mes toubibs dessus. J’ai déjà vécu une période de chimio il y a deux ans et mon impression avait été identique. Je me sens diminué de jour en jour, ne peux plus prendre en charge des tas d’occupations qui deviennent très vite éreintantes. Il ne reste que le petit travail manuel pour essayer de libérer l’esprit et un peu de lecture quand j’arrive à me concentrer plus d’une demi-heure.
La chimio réveille les idées noires et confronte le malade dans cette incertitude sur l’avenir. Avec ce voyage je suis aujourd’hui à la dérive sur une toute petite embarcation et je vois de moins en moins de rocher où m’accrocher.

Cet inconfort me bloque dans une tourmente et je n’ai plus ce détachement et cette sérénité. Plus on est calme, plus on est paisible à l’intérieur de soi. C’est ce que mes traitements m’ont apporté sur ces deux ans. Cette désinvolture face à la maladie permettait d’entrevoir des solutions, d’aller de l’avant avec confiance. J’en étais presque arrivé à supporter cette promiscuité avec le cancer. La familiarité s’est brutalement permutée en haine. Je suis de nouveau face à mon ennemi et ça, c’est très inconfortable.

Premières réactions à la chimio Jevtana

13 mars 2015

Mardi dernier, il y a trois jours j’ai eu ma première injection de jevtana, chimio qui va devenir mon bourreau pendant presque 6 mois.
On m’avait un peu mieux briffé sur ce traitement que sur la première chimio et sauf oublis de mes interlocuteurs je savais à quoi m’en tenir.
Lors de la chimio avec Taxoter, j’avais vécu l’enfer durant les 4 jours après l’injection avec des douleurs sur toutes les terminaisons nerveuses du corps de façon aléatoire mais permanente 24h/24.
Jevtana est effectivement moins agressif mais pas dénué de réaction. La première nuit c’est très bien passé, le lendemain j’avais un peu l’impression de me déplacer en lévitation, je ressentais une très grande fatigue et j’étais complètement à l’ouest, mais pas plus.
C’est à partir de la deuxième nuit que les réactions ont commencé à se faire sentir. L’insomnie est de retour et de faibles douleurs diffuses se sont faites ressentir malgré les médocs. La toubib qui suit mon traitement de chimio m’a changé ma prescription sur l’antidouleur Tramadol. Je suis passé du 50 au 200 à diffusion prolongée deux fois par jour.
Le lendemain matin, petit déjeuné vers 10 heures et de suite après des vertiges, des douleurs thoraciques et des nausées. J’ai pris rapidement ma dose de médoc en ajoutant au cocktail un Prinpéran pour cibler ces nausées.

L’envie de déposer mon petit déj au fond d’une bassine est partie dans la demi-heure. Les douleurs thoraciques ont été beaucoup plus persistantes.

La nuit dernière a également été très longue et les yeux grands ouverts. Le passage au lit avec douleurs et nausées après le petit déj a également fait partie du programme de début de journée.

J’ai un goût amer en permanence dans la bouche, j’ai déjà perdu une partie du goût et je commence à perdre de l’appétit, moi, l’épicurien qui voue un culte à la cuisine comme d’autres à leurs sectes.

Je vais faire au mieux pour manger malgré cet handicap pour éviter de donner de l’avance aux pronostiques des toubibs qui m’ont bien briffé sur la perte de globules blanc et le risque de perte d’immunité, effet secondaire de cette chimio apparemment incontournable.

Maryse témoigne des 8 ans de galère à accompagner Georges son père atteint d’un cancer de la prostate métastasé

13 mars 2015

Georges, 75 ans, sportif (compétition de marche athlétique), ne boit pas, ne fume pas, fait attention à son alimentation....Et le 24 décembre 2008, confirmation d'un cancer de la prostate métastasé, stade 4.

Entre 1998-2003, chaque année, pour recevoir le certificat pour l'aptitude à la marche, Georges passe une visite médicale avec prise de sang comprenant entre autre le psa. Chaque année, le psa progresse mais reste dans les normes. il grimpe d'un par an en moyenne. En 2003, il se trouve à 3,5.A ce moment, le médecin parle qu'il faudra à l'avenir surveiller çà de plus près. Malheureusement, le médecin de famille C. décède et papa change de médecin traitant dès 2004.Ce dernier ne pratique plus de toucher rectal ni de prise de sang. A tort, sans doute, mon père ne réclamera aucun examen à ce sujet. Les années se passent sans problème à part qu'il urine plus souvent le jour, difficulté de se retenir et les nuits sont fractionnées par des mictions fréquentes. Le médecin dit que c'est l'âge et cela en reste là.

En 2006, crise d'hémorroïde qui se soignera avec des anti-inflammatoire cataflam et du daflon...

En 2008, les mictions sont toujours plus fréquentes et dès le mois de novembre, il ne parvient plus à uriner la nuit.Au bout de 3 jours, il se rend chez son médecin traitant qui réalisera une prise de sang et lui prescrira un complément à base de soja...très bien tout çà mais cela ne règle pas ces problèmes urinaires. Il fait de la fièvre. Il ne sait plus uriner la nuit...D'initiative, je donnerai un anti inflammatoire  cataflam et les problèmes seront moins importants...Les résultats du psa:60..On est épouvanté mais le médecin nous  dit que rien ne prouve que c'est un cancer Mais mon père et moi, en sommes convaincus. Le fait que mon père est encore sportif à son âge leur donne l'impression que c'est sûrement une hypertrophie de la prostate bénigne. Il passera un endoscopie de la prostate et cet examen confirmera la présence de deux nodules sur la prostate...Examen épouvantable vu qu'il faut boire un litre d'eau et rester sans uriner. I impossible pour lui de réaliser cette abstinence. Le truc:continuer à boire jusqu'à l'examen et uriner quand c'est nécessaire. L'examen a grâce à ce truc été possible. Je remercie la personne qui nous a donné cette astuce. A ce moment,le médecin nous dit encore que l'opération est possible. On envisage un rendez-vous avec l'urologue. Rendez-vous le 24/12.J'oublierai jamais ce jour, la veille de Noël. Enfin, il y a du bon et du moins bon en ce jour de réveillon. Ce spécialiste nous dit ,après le toucher rectal, que c'est un cancer .Deux traitements possibles:rayon ou hormone...Papa est heureux car il craint les hôpitaux et les opérations..La mauvaise nouvelle;il faut réaliser une biopsie malgré que l'on sait que c'est cancéreux et une scintigraphie. Il prescrit à mon père à ma demande un médicament pour éviter les rétentions urinaires la nuit. Ce médicament va nous sauver la vie.Omic ocase.(1€ par jour). Il ne calera plus la nuit. Le pied!!! après un mois de calvaire pour lui et pour moi sa fille qui vit au rythme de ces mictions..).

Le 12/1/2009, biopsie .Mon père craint cet examen. Il a peur que cela ne réveille ces problèmes urinaires. Un antibiotique la veille je crois et tout s'est bien passé. Examen douloureux mais supportable. Il ne voudrait plus recommencer. Il en garde un mauvais souvenir. Résultats:cellules cancéreuses

Le 24/1/2009, scintigraphie:métastases au bassin...

....le l'urologue nous recontactera....rien....rien...rien...Fin février je resonne moi-même à  l'hôpital et là, la blague, on ne retrouve pas le dossier et on nous dit / « si le médecin n'a pas réagi, c'est qu'il n'y a rien ».Je n'en crois rien. Quelques heures plus tard, un nouveau contact: «  c'est bien un cancer il faut commencer un traitement tout de suite. »

On revoit l'urologue en février, qui confirme le cancer métastasé et propose un traitement hormonal  decapeptyl, une piqure tous les trois mois. Il nous affirme que tout va bien se passer. Première injection en mars avec le stress sur les suites du traitement.

Entre le médecin traitant et l'hôpital des rencontres oncologiques ont eu lieu au sujet de papa. Il avait été proposé de ne rien faire vu l'état avancé du cancer. Heureusement le médecin traitant a parlé du bon état de santé de papa, de son passé sportif et par conséquent, la décision d'essayer le decapeptyl au lieu des soins palliatifs. Pas trop d'effet secondaire a part le manque de vitalité, de force. Finalement, en juin, l'omic ocase est supprimé .Papa peut s'en passer. Plus de problème urinaire. Le psa est passé de 60 à 5.Il répond bien. On passe de la mort au succès en 3 mois...on va commencer à croire au succès même trop. En septembre, psa 1,5.

En décembre 2009, il ne descend plus il est à 1,8. c'était déjà un signe que cela allait remonter mais à l'époque on n'avait pas encore l'expérience de maintenant.

Tout se passe bien. Papa continue la compétition mais les résultats sont forts baissés vu le médicament. Le moral prend un coup...

En décembre 2010, le psa est à 5, l'urologue décide d'ajouter le casodex, comprimé à prendre tous les jours...Pas d'effet secondaire en plus et le psa repasse à 0,5.Le deuxième traitement fonctionne. Là je commence à m'inquiéter car je me demande s'il existe beaucoup de traitement. Ce dernier me parle d'une panoplie...le gag...

Papa, lui, malgré les bons résultats commence à comprendre qu'il ne guérira jamais pourtant il en avait l'intime conviction. Et moi je commence à chercher sur le net et je me rends compte que je suis pour mon père au traitement de deuxième ligne et puis  direction chimios. Mon dieu...Sachant le caractère de mon père qui supporte déjà mal l'urologue tous les 3 mois et les examens de contrôle...J'envisage le calvaire futur..et j'avais pas tort.

Je crois qu'à mon avis l'urologue a commencé trop tôt le casodex. Avis personnel;Ce serait à refaire, je me serais opposée comme actuellement. Vu le peu de traitement, il faut gagner du temps donc on a intérêt à ne pas changer trop vite de traitement. Il vaut mieux attendre les symptômes du cancer qui sont chez mon père le blocage urinaire à chaque fois. C'est de cette manière que je fonctionne maintenant avec mon père tant qu'il n'y a pas de blocage on continue le traitement en cours. C'est l'expérience  qui parle maintenant...il faut être pris pour être appris.

Pendant plusieurs années on sera tranquille le psa remonte régulièrement mais lentement. Donc on avance ver le haut en croisant les doigts pour la suite...mais quand ca monte cela monte très vite et de façon exponentielle.On passera à 1, puis à 2, 3, 4, puis 5 puis 9. Le médecin urologue parle de laisser monter le psa jusque 20 avant de prendre une décision. Pas de chance pour nous, en arrêtant le casodex en 3 mois en mars 2013, le psa passe directement à 20.A ce stade, l'effet escompté n'a pas eu lieu..Il nous invite à voir un cancérologue et de repasser une scintigraphie, un scanner en attendant le rendez-vous tant redouté. L'urologue nous parle qu'un nouveau traitement hormonal existe et est efficace le fameux :zytiga. Mais ce médicament ne peut être prescrit que par un oncologue. Nous partons donc tout serein au cancérologue .Mon père et moi sortirons de la sur les genoux, épouvantés.

Le zytiga ne peut être prescrit qu'après échec de la chimio. Cela nous tombera comme un coupret. Malgré tout , mon père , pensant sa mort proche, accepte de passer les examens .Il faut savoir que maintenant il est proche de 81 ans.

Les scanners, et scintigraphie montrent que le cancer a peu évolué. Je propose au cancérologue de represcrire le casodex. Que risque-t-on? Elle me dit pour vous faire plaisir je vous le represcrit mais cela ne donnera rien cela risque même de faire avancer le cancer. Elle nous remet un rdv en décembre. En attendant nous reverrons l'urologue en septembre pour la fameuse piqure de  decapeptyl. Mon père continue à uriner  sans arrêt. On ne les compte plus. La nuit, cela devient de plus en plus difficile.

En septembre 2013, on revoit l'urologue avec angoisse. Le psa est redescendu à 9.un miracle quand on sait que l'oncologue disait qu'il continuerait à monter.

En décembre 2013, le psa est à 25.La situation se complique. je m'attends à la rétention prochaine,mais on croise les doigts.

En février 2014, un samedi comme toujours c'est toujours  les week end, mon père ne sait plus uriner pire qu'au début de la maladie, c'est le jour et la nuit. Que faire? Il refuse d'aller à la clinique. je retrouve dans l'armoire à pharmacie, une boîte d'omic ocase qui l'avait sauvé la première fois.Je tente de lui donner malgré qu'ils sont périmés depuis 4 ans. Un grand oufff il urine à nouveau. On revoit l'urologue en mars 2014, au rdv habituel pour la piqure et les résultats de la prise de sang en cadeau..Le psa est à 69 plus haut qu'au début du traitement. Il nous represcrit de l'omic ocase, le médicament miracle que j'avais utilisé 15 jours auparavant.

Entretemps, de mon côté, depuis septembre 2013 j'ai pris contact avec la firme janssens pour savoir quand le médicament serait disponible sans chimio.Ils me répondent en novembre en me disant: dans deux trois mois.

En effet en février 2014, papa peut bénéficier du traitement sans avoir reçu la chimio...Je remercie grandement la firme Janssens qui a pris la peine de nous rappeler et de demander des nouvelles comme quoi les firmes ont aussi les soucis humain. C'est moi qui apporterai la preuve au médecin que papa peut bénéficier du traitement. Il le commencera le 28/3/2014.Un mois après, plus d'ennui urinaire et papa peut se passer de l'omic ocase. Son psa passe de 69 à 5;Puis à 0,2.Après cela commence à remonter comme à chaque fois(0,5, 0,8, 1,2 ,1,5 ,1,8 , 2,1 , 2,8).j'imagine qu'à la prochaine analyse en avril ce sera 3 et ainsi de suite.

L'urologue a souvent des paroles ironiques. Une fois on lui a dit « vous vivez trop vieux » .vous épuisez toute la pharmacopée....pfff.il faut être solide quand on est patient et accompagnant.

En mars 2014, on nous a appris que la prochaine étape c'est la chimio car le x_tndi n'est remboursable qu'après échec de la chimio. Papa est dépité et moi sa fille : « comment envisager l'avenir? » J’espère de mon côté que le psa ne galope pas trop vite et qu'entre temps le dernier médicament hormonal x-Tandi sera disponible pour lui. Je compte prendre contact avec l'entreprise  pour connaître l'échéance de sa sortie.

Un dernier point:deux mois après le début du zytiga mon père a eu de l'allergie, urticaire qui a disparu en prenant une fois par semaine thuya 9ch deux granules. Après un an de traitement, c'est les pieds qui gonflent.je commence à donner deux granules une fois par jour d'apis mellifica 9ch.On dirait que cela commence à dégonfler sauf les chevilles qui restent gonfles.Il prend aussi un médicament pour la tension alodipine.Sa tension reste à 15 de moyenne.

Pour la prednisone, il a du purpurea  sur les bras et des hématomes sur les bras. Cela embête beaucoup papa mais les médecins lui disent c'est la cortisone et voilà...moi je donne de l'arnica  comme crème. On fait avec ce que l'on a pour soulager les êtres chers.

PS:depuis le début de sa maladie papa prend de la graine de lin , «   une cuillère trois fois par jour .il parait que cela fait régresser les métastases...(Canada)

Pour finir, il marche tous les jours 8 km.il n'a pas mal..sauf les pieds gonflés depuis un mois. Son moral est à zéro car il a peur de ne plus savoir marcher ce qui est sa passion.

En espérant que cela rendra service aux autres malades. Nous cela fera 8 ans en novembre que notre calvaire a débuter.

Nous revoyons l'urologue en avril...On espère en savoir plus sur le X-tandi.

Maryse  sa fille

Georges son père malade

(Belgique Namur)

Quand la pharmacie est vide, il reste la chimio

9 mars 2015
Demain, première injection de cette nouvelle chimio. Inutile de vous préciser que j'y vais plutôt à reculons.
Reprendre la solution de la torture, ne me convient pas du tout. Jusqu'où doit on accepter les choses pour gagner du temps.

Faites avancer la recherche en passant un bon moment avec un livre…

3 mars 2015


http://www.editionsmatopee.com/nouvelles/
Ce soir, votre table vous attend au Delirium Jazz & Blues Café. Asseyiez-vous, sirotez un verre, regardez le spectacle, et espérez que le propriétaire ne se fasse pas tuer sous vos yeux…

Delirium Jazz & Blues Café, tout premier roman de Roland Lapointe rédacteur du blog vivre sa mort est dès maintenant en vente en format E-Book chez Éditions Matopée au coût de $10 canadien, soit environ 7 €.

Pour chaque roman vendu entre le 09 février 2015 et le 10 juin 2015, l’auteur remettra $2 à la fondation Procure pour l’avancement de la recherche sur le cancer de la prostate.

Qui aurait cru que lire un bon roman pouvait faire avancer la science et la recherche contre cette maladie insidieuse? Ben, qu’on se le dise, lisez pour la cause !