Ethique et cancer

30 janvier 2016

Pour approfondir sur le sujet du respect du malade je vais vous exposer quelques principes qui sont aujourd’hui enseignés au sein des facultés de médecine et qui devraient faire partie intégrante de la prise en charge de chaque patient.

L’éthique est une discipline philosophique pratique et normative dans un milieu naturel et humain. Elle se donne pour but d'indiquer comment les êtres humains doivent se comporter, agir et être, entre eux et envers ce et ceux qui les entoure...

C’est donc dans le cas du cancer le cœur des relations entre patients et soignants qui est concerné.

Pour gagner en qualité de soins et en efficacité, les soignants en oncologie travaillent en équipe pluridisciplinaire. Les avantages de la pluridisciplinarité sont multiples :

Pour le malade, c’est la certitude d'obtenir le meilleur traitement actuel sans querelles d'écoles ou de spécialistes, la garantie d'avoir toujours une personne compétente en cas de besoin ou de doute, de gagner la confiance de spécialistes, à condition de garder le dialogue singulier entre le malade et un médecin plus concerné, appelé médecin référent, qui constitue la garantie du suivi et de la responsabilité.

Pour le médecin, c’est avant tout une aide efficace et attentionnée de ses confrères, des discussions sur les dossiers difficiles, une lutte contre l'isolement, et une prévention et un soutien contre le 'burn-out' par le partage des angoisses et des difficultés.
Eventuellement possibilité de prendre en charge à plusieurs un patient difficile.
La pluridisciplinarité doit s'organiser pour être réelle et efficace
Réunion hebdomadaire ou bimensuelle d'un "staff", d'un "comité de concertation", l'absence de messages parcellaires par le téléphone.

Ces réunions doivent regrouper tous les spécialistes concernés par la maladie (cliniciens, imagistes, pathologistes, biologistes), ouvert au médecin généraliste et aux autres soignants de l'équipe (infirmier, manipulateur, psychologue, kinésithérapeute). Les discutions doivent porter sur chaque dossier sans exception, avec une liste des dossiers à étudier en rapport avec les consultations de chaque membre du staff.

L’équipe pluridisciplinaire doit pouvoir, si besoin, proposer un second examen clinique par un confrère de spécialité différente, pour avoir un avis concerté de meilleure qualité. La finalité étant la constitution d’un dossier unique, préparant les travaux de synthèse pour une publication concertée des résultats.

Au début de mon message je précisai : "des principes qui devraient faire partie intégrante de la prise en charge de chaque patient ". Comme vous avez pu le lire sur les précédents billets publiés, j’ai comme un doute sur cette organisation au sein de l’ICM. Je ne veux surtout pas discréditer les médecins qui font de leur mieux avec le temps et les moyens qui leur sont dévolus, mais le patient n’est pas celui qui doit supporter les manques de budgets, les restrictions de personnel dans un contexte d’augmentation constante de malades.

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